Jeudi 27 août 2020 à 6:32 – Par Cécile Bidault, France Bleu Nord

Le premier ministre a confirmé que l’Etat ne fournirait pas de masques aux collégiens et aux lycéens, alors que le port sera obligatoire dès la rentrée. Dans le Dunkerquois, la mairie de Coudekerque-Branche a décidé de donner deux masques en tissus, par élève des quatre collèges et du lycée. La rentrée des classes, c’est mardi 1er septembre pour la plupart des élèves.

Une rentrée masquée, en cette période d’épidémie de Covid-19 : le masque est obligatoire pour les collégiens et les lycéens. Mais l’Etat ne prend pas en charge l’achat de ces masques, qui représentent un coût pour les familles. Dans le Dunkerquois, la mairie de Coudekerque-Branche a décidé d’en offrir deux par élève. Le maire David Bailleul (divers gauche) répond aux questions de France Bleu Nord.

Le premier ministre, Jean Castex, vient de confirmer que l’Etat ne prendrait pas à sa charge l’achat de masques pour les élèves, pensez-vous que ce soit une erreur de la part du gouvernement ?

Sur cette question des masques, le gouvernement n’a jamais été pertinent et performant. Souvenons-nous de la période mars-avril, avec ses ordres, ses contre-ordres, et finalement jamais de masques livrés par l’Etat, mais toujours par les collectivités locales. Une fois encore, pour la rentrée des classes, les masques seront fournis, à Coudekerque-Branche, par la mairie, dans les quatre collèges et le lycée technique. La distribution se fera vendredi et lundi, pour être certain que mardi, tous les élèves soient en possession de leurs masques.

Quel type de masques ?

Ce sont des masques en tissus, réutilisables. Chaque élève en aura deux exemplaires. Cerise sur le gâteau, ils sont « made in Coudekerque-Branche« , grâce à une ressourcerie textile, qui fonctionne à plein régime depuis le déconfinement. Nous produisons nous-mêmes ces masques avec des chutes de tissus.

Quel est le coût pour la municipalité ?

Il y a environ 3500 élèves, chaque masque coûte deux euros, cela fera 15 000 euros environ en tout. C’est une somme importante, mais la santé n’a pas de prix.

Le gouvernement estime que le masque est une fourniture comme une autre, qu’en pensez-vous ?

Ce n’est pas une fourniture comme les autres, car on n’est pas dans une situation comme les autres. Il y a un coût financier, c’est pour cela que je suis favorable aux masques en tissus réutilisables. Mais je crois que ça va encore plus loin que le coût. C’est une principe de solidarité. Soit on considère que la solidarité est une force, comme à Coudekerque-Branche, soit on considère qu’on reste dans un système libéral, qui nous a peut-être entraînés, d’ailleurs, à cette situation de pandémie, et on dit « laissons les gens se débrouiller, c’est comme si c’était un stylo-plume« . Moi je considère qu’un masque, ce n’est pas comme un stylo-plume.

Au contraire du gouvernement, je ne pense pas que le masque soit une fourniture comme les autres pour la rentrée scolaire. Non, on ne peut pas classer un masque comme une équerre ou un rapporteur alors oui à Coudekerque-Branche, les 4 collèges de la ville et le lycée recevront des masques en tissus réutilisables pour tous leurs élèves. Une fois encore, comme pendant le confinement, nous pallions aux manquements de l’état. Écoutez l’interview radio sur le sujet.

 

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