Vous savez, ô combien, j’attache de l’importance à l’école et à l’éducation de nos enfants. A titre personnel tout d’abord, car c’est l’école qui m’a permis, jeune Coudekerquois élevé dans le quartier du Vieux Coudekerque, d’atteindre à force de travail, de hauts grades universitaires et m’a apporté un solide bagage culturel pour relever les défis de notre commune.

Suite aux nombreuses réunions de concertation (six au total), que nous avons menées sur la ville de Coudekerque-Branche, sont aujourd’hui toujours sans réponse.

Ensuite, parce que, depuis mon arrivée à la tête de la ville, j’ai fait des écoles le premier poste du budget communal, car je pense qu’agir pour l’avenir, c’est d’abord agir pour ceux qui vont le construire, nos enfants. Mais je ne crois pas que la réforme des rythmes scolaires qui se prépare est une chance supplémentaire pour nos enfants.

Tout d’abord, parce que nous restons dans l’imprécision totale par rapport au Ministère, puisque les questions que j’ai posées au Ministre dans deux courriers distincts, suite aux nombreuses réunions de concertation (six au total), que nous avons menées sur la ville de Coudekerque-Branche, sont aujourd’hui toujours sans réponse. De plus, nous ne pouvons pas accepter une réforme « garderie » car les moyens mis en œuvre par l’Etat sont très faibles et ce sont surtout les contribuables coudekerquois et le budget communal qui devront supporter le coût de cette réforme, soit plus de 600 000 euros.

Enfin, nous restons très dubitatifs par rapport à des questions d’organisation et de sécurité des enfants. Pour ne citer qu’un exemple : lorsqu’un enfant va dans un centre aéré, il doit être encadré par un animateur pour 12 enfants. Pour la réforme des rythmes scolaires, un animateur aura la charge non pas de 12, mais de 18 enfants ! Où va-t-on ?

Fort de ce constat, et pour avoir partagé avec nombre de parents d’élèves qui n’approuvent pas la manière dont se met en place réforme, j’ai demandé officiellement au Ministre de l’Education Nationale de reporter la date de l’application de la réforme des rythmes scolaires. La ville de Coudekerque-Branche n’est pas seule dans ce combat puisque, sur le littoral, les villes de Dunkerque, Saint Pol sur Mer, Fort-Mardyck ou encore Téteghem ont décidé d’aller dans le même sens. Et aujourd’hui, partout en France, une mobilisation d’élus se met en place.

J’estime que si l’Etat se décharge sur les villes en termes de financement et de responsabilité, on doit voix au chapitre sur la manière dont cette réforme va être appliquée

Je proposerai au Conseil Municipal une délibération pour ne pas mettre en application à la rentrée de septembre 2014 cette réforme, qui n’apporte pas de chance supplémentaire à nos enfants.

 

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